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Immigrés de force. Les travailleurs indochinois en France (1939 – 1952).
Pierre Daum
Arles 2009
Book
French
L’ouvrage est divisé en deux parties.
La première retrace l’histoire de cet appel à la main-d’œuvre indochinoise du déclenchement de la guerre aux derniers rapatriements en 1952 :
1. Aux origines du service de la main-d’œuvre indigène (MOI)
2. Le recrutement
3. Le transport en bateau vers la France
4. L’arrivée à Marseille
5. Première affectation : l’usine d’armement
6. La débâcle
7. La vie dans les camps
8. Le travail
9. L’origine du riz en Camargue
10. La MOI sous Vichy
11. Sous l’occupation allemande
12. Rapports avec la population française
13. Amour en temps de guerre
14. La Libération
15. Nationalisme, communisme, trotskysme
16. Saint-Barthélemy indochinoise au camp de Mazargues, le 15 mai 1948
17. Le rapatriement
18. Ceux qui restent
19. Salaires, pécule, dépôt piastres
Dans la seconde, l’auteur propose un portrait des 25 anciens travailleurs indochinois dont il a pu recueillir le témoignage pour rédiger son étude.
Une étude intéressante sur un épisode peu connu et peu étudié de l’histoire de l’immigration et, en même temps, de la colonisation en France. Comme ce fut le cas en 1914-1918, la France a fait appel dès le déclenchement de la Seconde Guerre à de la main-d’œuvre recrutée dans ses colonies pour remplacer les Français mobilisés. En 1939, 20.000 Indochinois « ouvriers non spécialisés » furent réquisitionnés et emmenés en métropole pour être employés dans les usines d’armement. La grosse majorité d’entre eux se retrouva bloquée en France par la défaite de 1940. Ils furent employés pendant toute la durée de la guerre dans l’industrie ou l’agriculture. C’est ainsi que la Camargue leur doit le développement de la culture du riz… La libération et la fin de la guerre ne signifièrent pas un retour rapide en Indochine, les derniers rapatriements n’étant organisés qu’en 1952. Les autorités françaises craignaient que les 25.000 travailleurs et militaires indochinois se trouvant en métropole ne viennent grossir les rangs de la résistance dans la guerre qui avait éclaté fin 1946.
En s’appuyant sur les témoignages de 25 anciens travailleurs mais également sur des documents d’archive et les quelques publications sur le sujet, Pierre Daum décrit de manière précise et impressionnante les conditions de vie et de travail déplorables, proches de l’esclavage de ces travailleurs et leur exploitation par les employeurs et le service de la MOI (main-d’œuvre indigène).
http://www.travailleurs-indochinois.org/livre_pierre_daum.htm
Ce site propose un calendrier des événements organisés autour de la sortie du livre mais également des liens avec des recensions de l’ouvrage parues dans la presse françai
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